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Si certains bois sont naturellement imputrescibles, la majorité des essences ne peut être employée à l’extérieur. Certains bois peuvent toutefois l’être sous réserve d’un traitement de préservation.
Le matériau bois recouvre une multitude d’essences différentes, des bois tempérés de nos forêts aux bois tropicaux d’Amérique du Sud et d’Afrique, dont les caractéristiques sont extrêmement variables. Recourir au bois pour réaliser un ouvrage extérieur (une terrasse, un auvent, une pergola, un bardage, une extension…) implique dès lors de privilégier les essences offrant une bonne résistance aux intempéries ainsi qu’aux attaques des champignons lignivores et des insectes xylophages.
1- Le choix selon sa localisation
Pour orienter son choix, il convient de s’arrêter un temps sur la conception de l’ouvrage, son implantation, son exposition plus ou moins fréquente aux aléas climatiques, et de déterminer la classe de risques à laquelle il appartient. Si l’ouvrage est en contact avec le sol ou avec de l’eau douce, comme c’est le cas pour une clôture ou une structure sur pilotis, …, il dépendra de ce que les professionnels appellent la classe d’emploi 4. En revanche, si un ouvrage est légèrement surélevé par rapport au terrain et qu’il n’est exposé à la pluie que de manière intermittente, il appartiendra à la classe 3. A noter qu’il existe au total 5 classes d’emploi, les classes 1 et 2 ne concernant toutefois que les bois intérieurs et, la classe 5 visant pour sa part des ouvrages marginaux, exposés en permanence à de l’eau salée.
2- Pas forcément un bois tropical
Les conditions de la classe 4 limitent le choix des bois à quelques essences naturellement imputrescibles et à quelques bois traités de manière industrielle. Parmi les essences naturellement durables, figurent essentiellement des bois tropicaux tels que l’ipé, le teck, l’azobé, l’iroko… ainsi qu’une essence de bois tempéré, à savoir le robinier, également connu sous le vocable de faux acacia. Bien que de nombreux bois tropicaux séduisent par leur durabilité naturelle, leur utilisation soulève toutefois un certain nombre de questions quant à leur valeur écologique… La surexploitation des forêts tropicales en est une qui appelle à une grande vigilance et au choix de bois dont la provenance et une gestion respectueuse des ressources sont garantie par une écocertification de type FSC ou PEFC. Issue des forêts tempérées, le robinier se rencontre peu dans les plantations, bien qu’il pousse abondamment dans nos régions. En ce qui concerne les bois ne pouvant être utilisé en l’état, seul le pin traité par autoclave offre le niveau de durabilité requis par la classe 4.
Quelques règles de conception à suivre
La durée de vie d’un ouvrage extérieur en bois peut être grandement améliorée par le respect de quelques règles de conception. Une humidité permanente étant un terreau favorable aux attaques biologiques, il s’avère notamment primordial d’en protéger les bois en évitant de les mettre en contact direct avec le sol ou avec de l’eau stagnante. Il est par ailleurs essentiel d’utiliser des bois purgés d’aubier, l’aubier étant un bois jeune et tendre situé sous l’écorce.
3- Un plus large choix
Moins exposé, le domaine de la classe 3 offre un choix plus large de bois naturellement durable. Citons le mélèze, le douglas, le red cedar, les pins maritime et sylvestre, le chêne, le châtaignier… A noter que le chêne et le châtaignier sont des essences dont la tenue dans le temps est supérieure à celle des autres bois de leur catégorie, sans toutefois atteindre celle des bois de classe 4. Ceci étant, il est possible de les utiliser pour des applications de classe 4 en faisant le choix d’une durée de service plus courte et en veillant à les entretenir régulièrement.
Destinés à des applications en bardage ou platelage, certains bois peuvent bénéficier de nouveaux traitements de préservation, en cours de développement, comme la rétification, qui consiste à chauffer le bois à haute température, ou l’oléothermie, qui revient à imprégner en profondeur le bois d’huiles végétales.
Des produits de finition adaptés à l’aspect recherché
Laissé naturel, le bois a tendance à grisailler et à se fendre légèrement sous l’action de la pluie. Pour lui conserver son aspect initial, il est possible de le protéger par une lasure de finition incolore dont la durée de vie peut atteindre 10 ans et s’avère bien supérieure à celle des vernis incolores. Les bois peuvent également être revêtus par une lasure teintée ou une peinture microporeuse, laissant respirer le matériau. Plusieurs fabricants ont développé des produits en phase aqueuse plus respectueux de l’environnement que les finitions à base de solvants, certains bénéficiant de la marque NF Environnement ou Ecolabel Européen.